Le président de Guinée-Bissau meurt à Paris

Le président bissau-guinéen Malam Bacai Sanha est mort, lundi 9 janvier, à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris, deux semaines après un coup de force visant l'armée dans son pays.

Le Monde avec AFP

Publié le 09 janvier 2012 à 15h48 - Mis à jour le 13 avril 2012 à 10h13

Temps de Lecture 1 min.

Le président de Guinée-Bissau, Malam Bacai Sanha, à l'assemblée générale de l'ONU, à New York, le 25 septembre.

Le président de Guinée-Bissau, Malam Bacai Sanha, est mort, lundi 9 janvier, à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris, a-t-on indiqué de source gouvernementale française. Agé de 64 ans, il avait été admis dans cette institution militaire juste avant Noël, a indiqué cette source précisant qu'il était "dans le coma depuis longtemps". La maladie dont il souffrait n'a jamais été rendue publique.

Son pays, un petit Etat d'Afrique de l'Ouest (1,5 million d'habitants) qui fait figure depuis plusieurs années de plaque tournante du trafic de drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe, avait connu un coup de force, le 26 décembre, alors que Malam Bacai Sanha était soigné en France.

Malam Bacai Sanha, ancien combattant anticolonialiste et pilier du puissant Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), avait été élu président en juillet 2009. L'opposition bissau-guinéenne avait demandé un débat ouvert sur son état de santé, s'inquiétant des répercussions que pourrait avoir sa disparition dans un pays où les trois précédents présidents ne sont pas arrivés au bout de leur mandat de cinq ans, qu'ils aient été chassés ou tués.

"TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT"

Le gouvernement avait présenté l'attaque du 26 décembre, par des hommes en armes, de l'état-major et et de deux unités de l'armée à Bissau comme une "tentative de coup d'Etat". Il s'agirait de la sixième depuis août 2008 dans cette ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1974. Parmi les suspects recherchés figuraient des membres de l'armée, des députés et d'anciens ministres du parti au pouvoir.

Lire : "En Guinée-Bissau, des militaires déstabilisent à nouveau le pouvoir politique" (édition abonnés)

Au lendemain de l'attaque, l'armée avait annoncé la mise en échec de l'assaut et l'arrestation de plusieurs officiers, dont le chef de la marine, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, cerveau présumé du projet, inscrit sur la liste rouge des "trafiquants internationaux de drogue" des Etats-Unis depuis 2010, qui le considèrent comme un "baron" du trafic de cocaïne colombienne destinée au marché européen.

Le Monde avec AFP

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